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Le Gircor est récemment allé à la rencontre de ces différentes associations. Retrouvez toutes les interviews sur son site.
Contexte légal et administratif
Le replacement - ou placement ou réhabilitation - des animaux de laboratoire est autorisé par l’article 19 de la Directive 2010/63/UE du Parlement européen et du Conseil du 22 septembre 2010 relative à la protection des animaux utilisés à des fins scientifiques, et par l’Article R.214-112 du code rural français.
Le placement d’un animal de laboratoire est possible sous 3 conditions cumulatives :
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que l’animal soit en bonne santé, qu’il ne souffre pas de séquelles physiques ou psychologiques irréversibles,
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que l’animal ne présente aucun risque pour l’environnement ou la santé publique (ex : OGM),
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que le replacement soit dans l’intérêt de l’animal.
Les animaux qui peuvent être replacés sont donc sélectionnés sur ces critères au sein des instituts de recherche par les personnes habilitées (responsables d’animalerie, chercheurs, vétérinaires, animaliers…), puis cédés par contrat à des particuliers, associations ou autres structures spécialisées (zoo, refuges, fermes pédagogiques, etc) aptes à les prendre en charge.
En 2020, le bureau de la protection animale du Ministère de l’Agriculture a élaboré et diffusé à l’échelle nationale une instruction en vue de préciser, homogénéiser et simplifier la procédure de replacement d’animaux ayant été élevés ou utilisés à des fins scientifiques en France : Comment procéder pour replacer les animaux utilisés à des fins scientifiques en France ?
Quelles solutions pour quels animaux ?
Depuis presque 20 ans, plusieurs associations spécialisées dans le placement des animaux de laboratoire œuvrent en France avec le but commun de permettre à tous types de structures (laboratoires publics comme privés, centres d’enseignement etc) de replacer leurs animaux en fin de protocole, quelle que soit l’espèce et la situation géographique.
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L’association GRAAL propose depuis 2005, entre autres actions en faveur des animaux, de faciliter le replacement des animaux de laboratoire en servant de médiateur entre les laboratoires et de nombreux refuges (SPA, zoos etc). Le GRAAL supervise et coordonne notamment chaque année le placement dans ces structures spécialisées de nombreux singes, chevaux, chats et chiens.
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Créée en 2014, l’association White Rabbit a permis d’étendre le replacement aux espèces les plus utilisées en laboratoire - rongeurs, poissons et lapins - qui sont aussi de plus en plus adoptées comme « nouveaux animaux de compagnie (NACs) ». White Rabbit propose des solutions d’accueil et d’adoption adaptées à ces petits animaux, tout en facilitant les démarches administratives pour les laboratoires.
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Forte d’une expérience internationale de replacement de chiens de laboratoire, l’association Beagles of Burgandy accueille des Beagles retraités de laboratoires français à la « Maison des Beagles Libres » en Bourgogne, les y sociabilise et les familiarise avec l’environnement domestique avant de les proposer à l’adoption.
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Le réseau d’éthologues Ethosph’R, met à bien ses compétences pour sensibiliser le grand public et les personnels de laboratoire au replacement, et pour resocialiser les animaux – notamment ceux qui ont été isolés en laboratoire – en vue de leur seconde vie.
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Pour ce qui est du replacement des espèces aquatiques utilisées à des fins scientifiques, le réseau Resama a récemment monté un groupe de travail qui devrait formuler d’ici fin 2024 des recommandations par espèce (d’eau douce, marines et espèces modèles) pour leur replacement dans des structures d’accueil de type aquarium public.
Vous trouverez sur les sites de ces différentes associations de nombreuses informations concernant le replacement et ses avantages, n’hésitez pas à les consulter. Vous pouvez également vous rapprocher de votre SBEA (Structure du Bien-Être Animal) dont c’est une des missions et qui pourra vous aider à replacer vos animaux expérimentaux ou surplus !