Données non-publiées
Le partage libre des connaissances scientifiques ne doit pas se limiter aux données ayant fait l’objet d’une publication. Le FC3R se propose de donner de la visibilité à tous vos résultats, via sa plateforme de « données non-publiées ». N’hésitez pas à nous contacter pour en savoir plus !
Ouvrir la science ?
Les résultats de recherche sont classiquement diffusés sous la forme d’articles publiés dans des revues scientifiques, qui sont pour la plupart payantes, quand bien même les travaux qui ont permis de les obtenir ont été financées par des fonds publics. Le mouvement « science ouverte » propose de rendre les résultats de la recherche scientifique accessibles à tous – chercheurs, entreprises et citoyens – sans entrave, sans délai et gratuitement.
Plusieurs solutions existent déjà pour permettre aux chercheurs de donner un libre accès à leurs travaux, comme la publication en libre accès (Open Access), le dépôt en archive ouverte (ex : HAL, OPUS) ou la pré-publication.
Toutefois, les établissements de recherche soucieux d’effectuer une transition vers la science ouverte rencontrent des obstacles économiques (les frais de publication Open Access sont généralement à la charge des auteurs) mais également une problématique morale, puisque les revues les plus susceptibles d’avoir un impact n’offrent pas forcément la possibilité d’une publication en libre accès.
Plan national pour volonté internationale
En accord avec le plan d’action européen dit « d’Amsterdam » et dans l’idée d’inciter et d’accompagner ses chercheurs dans la diffusion libre des publications et des données de recherche, la France s’est dotée depuis 2018 d’un « Plan national pour la science ouverte », qui met à profit les outils numériques pour développer l’accès libre aux publications et – autant que possible/plus généralement – aux données de la recherche, codes sources et méthodes. Le plan 2018-2021 et le plan 2021-2024 sont accessibles sur internet.
Ce programme a déjà permis de favoriser l’accès ouvert aux publications françaises, qui est passé de 41% à 56% depuis 2018, et la création d’un Fonds national pour la science ouverte, qui a lancé deux appels à projets en faveur de la publication scientifique ouverte et soutenu des initiatives internationales structurantes. L’ANR, Horizon Europe et d’autres agences de financement demandent désormais l’accès ouvert aux publications et des plans de gestion des données pour les projets qu’elles financent.
Renouvelé jusqu’en 2024, ce plan national ambitionne de généraliser l’accès ouvert à tous aux publications françaises pour atteindre 100% d’ici 2030, ainsi que de structurer, partager et ouvrir plus largement les données et codes sources de la recherche, notamment via la création d’une nouvelle plateforme nationale fédérée des données de la recherche : Recherche Data Gouv.
La plateforme Recherche Data Gouv
Recherche Data Gouv propose une infrastructure numérique certifiée de dépôt, gestion, structuration et diffusion des données de recherche – publiées ou non, sous une forme « FAIR » (Facile à trouver, Accessible, Interopérable, Réutilisable) notamment grâce à l’attribution d’un identifiant pérenne unique (par exemple un DOI).
Des espaces institutionnels peuvent être créés sur la plateforme Recherche Data Gouv, à la demande des établissements de recherche français : c’est déjà le cas pour Inrae – qui participe activement au développement de l’entrepôt et du catalogue de la plateforme -, ainsi que de nombreuses universités.
Recherche Data Gouv fournit également aux équipes de recherche un dispositif complet d’accompagnement : des « ateliers de la donnée » locaux, des centres de référence nationaux par thématique et des banques de ressources (services en ligne, supports pédagogiques, formations mutualisées...).
Recherche Data Gouv aspire à devenir un service de l’European Open Science Cloud (EOSC), qui – à l’instar de son homologue américain COS -, offre un accès au patrimoine des données partagées et ouvertes de la recherche pour favoriser leur réutilisation à des fins de recherche, d’innovation ou d’éducation.
Science ouverte, intégrité et 3R
En offrant un accès libre aux résultats de la recherche, le mouvement science ouverte démocratise l’accès au savoir, tout en répondant à la nécessité d’homogénéiser, structurer et potentialiser la mise à disposition des données scientifiques. Ouvrir la science et la rendre plus transparente, c’est aussi lui permettre de gagner en rapidité, en reproductibilité et en robustesse, d’éviter la répétition inutile d’expériences déjà menées par d’autres, notamment dans le cas de l’expérimentation animale, et ainsi de la rendre plus éthique et plus respectueuse du principe des 3R (Remplacer, Réduire, Raffiner).
