Intervenant(s)

Nelly PIROT
Ingénieure de recherche, institut de recherche en cancérologie de Montpellier – Responsable de la plateforme du Réseau d'histologie expérimentale de Montpellier (Rhem)
Session "Les 3R en France : coopération et partage"
Replay des journées françaises des 3R - 21.11.24
Nelly PIROT
Ingénieure de recherche, institut de recherche en cancérologie de Montpellier – Responsable de la plateforme du Réseau d'histologie expérimentale de Montpellier (Rhem)
Les centres de ressources biologiques (CRB) ou les biobanques sont des structures qui mettent à disposition des échantillons biologiques (échantillons tissulaires, sang…) à des fins de recherche scientifique. De telles structures académiques françaises existent pour des échantillons biologiques d’origine humaine mais aussi issus d’animaux domestiques. Cependant il n’en est rien pour les modèles pré-cliniques ou les animaux sauvages. Dans le contexte de la science ouverte et d’une réglementation européenne de plus en plus stricte vis-à-vis de l’expérimentation animale à des fin scientifiques (règle des 3R), il semble aujourd’hui indispensable de valoriser les collections de blocs FFPE (fixés au formol et inclus en paraffine) générés en recherche fondamentale et appliquée. Pour répondre à ces problématiques, la plateforme RHEM (Réseau d’Histologie Expérimentale de Montpellier) a créé à l’image des biobanques humaines, une biobanque appelée BTC pour « Biological Tissue Collection », dédiée aux tissus de modèles pré-cliniques et animaux sauvages. Cette BTC a été ouverte en Mars 2023 à l’ensemble de la communauté scientifique nationale et internationale (https://btc.rhem.cnrs.fr/). Elle consiste en un portail web de recherche, étroitement lié à un logiciel de gestion de laboratoire d’histologie permettant de tracer tous les blocs générés par la plateforme ainsi que toutes les données associées. L’interrogation et la recherche de blocs d’intérêt se font sur la base de divers critères tels que l’espèce, l’âge, le sexe, l’organe, ou le génotype de l’animal. Une fois les blocs identifiés, le chercheur « demandeur » peut demander au chercheur « propriétaire des blocs » l’accès à des lames blanches, colorées ou immunomarquées qui lui permettront de répondre à son hypothèse scientifique. A ce jour, cette biobanque compte environ 30.000 blocs issus majoritairement de modèles murins dont 86% sont issus de projets en oncologie et 14% sont des modèles d’autres pathologies (ex : diabète) ou de processus biologiques (ex : vieillissement). De nouveaux développements informatiques sont en cours d’implémentation pour permettre d’intégrer dans cette biobanque des blocs FFPE de xénogreffes tumorales issues de biopsies de patients (Patient Derived Xenograft-PDX), ou de lignées cellulaires (Cell line Derived Graft-CDG).