Intervenant(s)

Antonella RAFFO ROMERO
Postdoctorante au laboratoire PRISM (Proteomics Inflammatory Response Mass Spectrometry) - Inserm U1192, Lille
Session "Remplacement des modèles animaux et produits d’origine animale"
Replay des journées françaises des 3R - 22.11.24
Antonella RAFFO ROMERO
Postdoctorante au laboratoire PRISM (Proteomics Inflammatory Response Mass Spectrometry) - Inserm U1192, Lille
Avec l’augmentation des besoins en modèles précis, plus proches des tissus humains et respectant les règles éthiques, les techniques 3D représentent une opportunité majeure pour la recherche. Bien que la culture cellulaire en deux dimensions (2D) ait prédominé, les études récentes ont démontré que la culture tridimensionnelle (3D) reproduit de manière plus réaliste les microenvironnements biochimiques et biomécaniques. La bio-impression, technique émergente, permet de contrôler la position spatiale des cellules grâce à l’assemblage couche par couche dans un modèle 3D prédéfini. Parmi les différentes technologies de bio-impression, la microextrusion est la plus courante en recherche, permettant de déposer des cellules avec une haute densité tout en assurant une bonne viabilité cellulaire.
Ce projet a pour objectif de développer un modèle 3D de tissu mammaire non pathologique, utilisant une matrice composée de collagène méthacrylé et d’acide hyaluronique. Ce modèle, BreasMo, intégrera plusieurs types cellulaires, notamment des cellules épithéliales mammaires, des adipocytes et des fibroblastes, afin de recréer un environnement tissulaire sain et physiologique. De plus, une composante immunitaire sera ajoutée à travers des macrophages. Ce modèle vise à offrir une alternative plus réaliste aux modèles animaux, en permettant des études dans divers domaines de la recherche tout en contribuant à la réduction des expérimentations animales.
La création de ce modèle réside en partie dans l’utilisation de bio-encres développées spécifiquement pour ce type de bioprinting par l’équipe d’Hugo Oliveira de l’ART à Bordeaux, un accélérateur de recherche et de technologie de l’Inserm, offrant ainsi une meilleure compatibilité cellulaire et une grande stabilité post-impression.
Ce modèle non pathologique de tissu mammaire pourra être utilisé pour des recherches sur le développement du sein, les interactions cellulaires, ainsi que sur d’autres pathologies en dehors du domaine cancérologique, comblant ainsi une lacune dans les modèles actuellement disponibles.