Recourir à des méthodes substitutives à l’utilisation d’animaux.
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REMPLACER
Le remplacement est défini par toute méthode, stratégie ou approche permettant d’éviter l’utilisation d’animaux. Les méthodes de substitution sont considérées comme totales si elles n’utilisent pas d’animaux. C’est le cas des méthodes suivantes :
In vitro : expérimentations hors organisme, sur cultures cellulaires ou tissulaires en 2D ou 3D, sur organoïdes, organes sur puces (« Organ-on-Chip ») ou composants d’origine subcellulaire (protéines, acides nucléiques...).
In chemico : approches biochimiques utilisant des molécules synthétiques recombinantes comme mandataires des cibles de toxicité
In silico : approches bioinformatiques et création de modèles numériques utilisant des bases de données provenant d’expérimentations in vivo et in vitro
Toutefois, bien qu’elles soient considérées comme des méthodes substitutives totales, elles font encore quasi-systématiquement intervenir des animaux (pour l’enrichissement des modèles in silico), ou des sous-produits issus d’animaux (pour la culture et l’expérimentation in vitro), comme le sérum de veau fœtal, les extraits de membranes basales ou les anticorps produits chez les animaux. Le remplacement total est à ce jour difficile à atteindre et de nombreuses avancées technologiques restent nécessaires pour y parvenir.
Les méthodes de remplacement sont dites relatives si :
- Elles utilisent des animaux (ou des stades du développement) qui, d’après les connaissances scientifiques actuelles, sont considérés comme moins sensibles au stress et à la douleur, tels que le nématode Caenorhabditis elegans, ou la mouche Drosophila melanogaster,
- Elles utilisent des animaux qui présentent des caractéristiques intrinsèques permettant des approches expérimentales moins invasives, comme un développement externe ou la transparence des tissus,
- Elles impliquent l’utilisation de cellules (cultures primaires), de tissus ou d’organes prélevés sur des animaux d’espèces autorisées après leur mise à mort réglementaire.
Limiter le nombre d’animaux utilisés pour atteindre un même objectif scientifique.
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RÉDUIRE
La réduction implique toute approche permettant de diminuer le nombre d’animaux utilisés pour atteindre un même objectif scientifique. Elle concourt à obtenir le maximum d’informations à partir d’un animal afin d’éviter l’utilisation d’animaux supplémentaires. Par exemple, les études d’imagerie permettent un suivi longitudinal grâce à des mesures répétées sur un même animal, évitant l’utilisation de plusieurs cohortes d’animaux à différentes périodes. Ces mesures répétées doivent se passer de toute contrainte supplémentaire pour les animaux.
Le nombre d’animaux nécessaire à un projet scientifique est choisi sur la base d’une étude statistique préalable. Cette analyse doit permettre en même temps de réduire le nombre d’animaux et d’obtenir des données exploitables. Cependant, dans certains cas, comme lors de l’étude de sécurité des médicaments, l’effectif d’animaux est imposé par la réglementation.
Assurer et renforcer le bien-être des animaux.
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RAFFINER
Le raffinement implique d’optimiser, en termes de bien-être animal, toute procédure ou pratique d’élevage et de soin, depuis la naissance de l’animal et jusqu’à sa mort. Ce principe a pour objectif de minimiser la douleur, la souffrance, la détresse de l’animal, et d’améliorer son bien-être. Le raffinement appelle à des protocoles d’analgésie et d’anesthésie adéquates pour diminuer la douleur, à des technologies non-invasives ou peu invasives (comme les systèmes de phénotypage physiologique, l’imagerie ou la télémétrie), à des dispositifs évitant les injections répétées (pompes osmotiques), ou encore à des méthodes pour habituer les animaux et les manipuler correctement (dans des tubes plutôt que par la queue pour les rongeurs).